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Aventures au Népal
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Modérateurs:ATY001_Jacques, ATY002_Christian, ATY020_Yves, ATY029_Michel, com_press, ATY017_Yoann
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ATY020_Yves
vendredi 08 mai 2015 - 18:27:42
Dir-Tech

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[suite de l'histoire]

Il est dix huit heures lorsque Shanti et moi nous réveillons. Dehors, il fait chaud et un peu humide, rendant l'atmosphère lourde et difficile à supporter. Quelqu'un frappe à la porte. J'ouvre. Un sergent se tient devant moi, au garde à vous :

"Mes respects, mon colonel. Une cérémonie est organisée en votre honneur et de votre navigateur. Le capitaine souhaite que vous vous y rendiez tous les deux dans un quart d'heure. Et euh...il souhaite que vous mettiez ces tenues, vous et la jeune femme.
- Repos sergent, détendez-vous. Nous serons prêts dans le temps imparti et présents.
- Merci mon colonel. Si vous aviez refusé, le capitaine m'aurait assassiné ! J'éclate de rire.
- Allez dire au capitaine que tout va bien et que vous avez rempli votre mission ! Merci sergent!"

Je récupère les tenues : "Chérie, lève-toi et habille-toi avec...ça" dis-je en posant délicatement sa tenue sur le lit. Shanti sors du lit...nue...et la vue de son corps qu'elle m'offre sciemment me trouble, je ne m'y habituerai jamais. Shanti voit mon regard et comprend très bien ce qui se passe. Et loin de vouloir atténuer mon trouble, elle s'approche de moi en me faisant clairement comprendre qu'elle me désire. "Combien de temps ?
- un quart d'heure, fais-je les yeux rivés sur son corps, la tête un peu ailleurs.
- Tant pis pour toi, mais tu ne perds rien pour attendre" me souffle-t-elle, alors que son corps et venu à la rencontre du mien comme une caresse. Puis brutalement, elle se détache de moi et commence à s'habiller, là devant moi, sans aucune pudeur. Elle fait tout pour me rendre fou, et elle le sait. Je détourne mon regard pour ne pas succomber à ses appels insistants. Elle le sait et éclate de rire.

Je me prépare et revêts la tenue militaire de cérémonie de l'Armée de l'Air Indienne. Shanti a fait de même. Je la regarde. "Comment me trouves-tu ? me demande-t-elle.
- Plus sexy encore, avec cette tenue.
- Attends ce soir, je te promets une nuit dont tu te souviendras toute te vie ! Ce sera ma vengeance de tout ce que tu m'as fait.
- J'ai hâte de vivre ça !" lui répondis-je en souriant.

La tenue de Shanti ne dispose ni de grade, ni d'insigne quelconque. Elle a donc un grade de soldat de seconde classe, d'après cet uniforme. N'étant pas militaire, cela parait logique.

Nous sortons ainsi de la maison pour rejoindre ce qui sert de place d'arme, lieu où va se tenir la cérémonie. Le capitaine m'invite à le rejoindre près de lui tandis que Shanti est placée au centre de la place. On lui demande de ne pas bouger de là. Un caporal-chef se tient près d'elle. Le capitaine fait un pas en avant. Un sous-officier ordonne : "Garde à vous !" Je ne suis absolument pas au courant de ce qu'il va se passer durant les minutes qui viennent.

Shanti obéit comme elle peut à l'ordre donné. Le caporal-chef, avec beaucoup de douceur et de précautions rectifie sa position. Lui non plus n'est pas insensible aux charmes de le jeune femme. Shanti s'en rend compte et lui sourit gentiment en guise de remerciement.

Un lieutenant des commandos avance et se plante devant ma navigatrice très intimidée. Le capitaine Karan Nashri prend alors la parole de façon solennelle :

"Seconde classe Shin Seng Shanti, par ordre de l'Etat Major de l'Armée de l'Air Indienne, vous êtes intégrée officiellement à l'Armée de l'Air Indienne en tant que pilote et navigatrice. Cette affectation vous élève au rang de lieutenant."

Shanti a du mal à comprendre ce qui lui arrive pendant que le lieutenat mets en place les gallons sur les épaulettes de la promue. Le capitaine reprend :

"Par ces mêmes ordres, l'Etat Major vous décore de l'insigne de l'Unité de Reconnaissance, pour la mission que venez d'effectuer."

Le lieutenant, lui-même très intimidé d'accomplir cette tâche, appose l'insigne juste au-dessus du sein gauche de la jeune femme. Shanti n'ose bouger. L'hymne indien retentit via un magnétophone amené pour diffuser celui-ci lors de la montée des couleurs. A la fin de la musique, le capitaine ordonne :
"Repos ! Rompez les rangs !" et il est le premier à féliciter la jeune femme. S'ensuit un défilé de commandos qui souhaitent faire de même. La pauvre Shanti ne sait plus ce qui lui arrive et se prête au jeu un peu perdue. Je la rejoins :

"C'est toi ! tu savais ! C'est encore un tour de ta part ça ! rage-t-elle.
- Eh ben non ! pas cette fois. Je n'étais au courant de rien !
- Alors je sais qui c'est ! C'est un coup d'Aruna !"

Effectivement, la jeune amie de Shanti a tout observé à quelques mètres de là, et elle est très émue. Shanti s'approche d'elle, je ne suis pas loin. Shanti la serre très fort dans ses bras. Elle sait qu'Aruna a eu peur pour elle pendant cette mission.

"Pourquoi ? lui demande Shanti. Aruna est en pleurs.
- Tu es devenue plus qu'une amie. tu es comme ma sœur maintenant. Je voulais faire quelque chose pour toi, pour dire que je t'aime.
- J'ai appris à te connaitre Aruna, et je t'aime aussi." Elle s'étreignent de nouveau l'une contre l'autre.

Le capitaine s'approche de moi et me souffle discrètement : "Dans quarante huit heures, cela serait possible d'après vous ?
- Peut-être, ils en pensent quoi vos analystes ?
- On attend les dernières autorisations et le feu vert de l'Etat Major mais les analystes, quoique prudents seraient pour.
- Donnez-moi jusqu'à ce soir pour donner une réponse ferme.
- D'accord, j'organise un briefing pour ce soir avec les commandos. Vous leur donnerez vos ordres. Vous avez quasiment carte blanche maintenant."

Bon, on a un stratégie. Il faut un plan tactique. Je vais m'atteler à cette tâche tout de suite.

[suite au prochain post]


[ Édité samedi 09 mai 2015 - 09:18:46 ]
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ATY020_Yves
samedi 09 mai 2015 - 10:11:22
Dir-Tech

Membre enregistré #43
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[suite de l'histoire]

Il est vingt et une heure. J'entre dans le hangar où sont rassemblés tous les militaires dont cinquante fusiliers commandos parachutistes. En me voyant, l'un deux ordonne "A vos rang fixe !
- Repos, réponds-je aussitôt. Asseyez-vous messieurs." Le capitaine Nashri s'avance vers moi :
"Alors ?
- Ok, Karan, on y va.
- D'accord, tout est prêt pour le briefing, un officier des renseignement vous passera les diapos.
- Bien, allons faire notre numéro."

Je monte sur l'estrade et regarde tous ces hommes devant moi. Je n'en ai jamais eu autant sous mes ordres et leur vie va dépendre de moi pendant les quatre prochains jours. Je commence :

"Messieurs, tout d'abord, permettez que je vous assure de mon respect et de ma considération à chacun d'entre-vous, pour vous-même, et l'unité dont vous faites partie.

Dans ce briefing, je ne vous cacherai rien. Vous connaitrez les tenants et les aboutissants de cette mission que vous allez effectuer. Il ne s'agit pas pour vous d'un exercice, mais bien d'une mission de combat dans laquelle, je l'espère, il n'y aura aucun blessé. Cela ne veut pas dire qu'il n'y aura pas de risque. Mais ils seront réduits au maximum par notre stratégie et notre tactique.

Le but de cette mission est d'extraire quinze personnes d'un petit village situé au Tibet, en plein Himalaya. Cela se fera sans l'accord des Chinois. Nous le faisons car nous estimons, à cause des liens qu'ils entretiennent avec certaines personnes, qu'ils sont en danger.

Le village (photo s'il vous plait) dispose d'une garnison chinoise d'une vingtaine d'hommes. Impossible donc de pénétrer dans le village discrètement. Nous allons leurrer le gouvernement chinois.

Nous leur avons proposé un exercice conjoint dans la zone, exercice qu'ils ont accepté car cela leur permet de savoir où nous en sommes côté préparation militaire. Cela justifie notre présence là-bas. Nous profiterons de cette situation de combat simulé pour extraire notre objectif.

Un peu de préparation est toutefois nécessaire. Pour extraire ces gens, il faut qu'ils passent pour des militaires et qu'ils soient avertis d'une manière ou d'une autre. C'est la première phase de l'opération. Pour la réaliser, cinq d'entre-vous seront parachutés dans quarante huit heures sur le secteur à trois ou quatre kilomètres du village. Il s'agira d'un largage de nuit. Il faudra que vous soyez prudent avec le relief.

Une fois au sol, vous devrez rejoindre furtivement le village. Je tiens au mot furtif. Hors de question que les chinois soient au courant de votre présence. L'exercice conjoint ne commence que dans soixante douze heures. Vous aurez donc vingt quatre heures pour avertir les quinze personnes, les convaincre de nous suivre et les habiller en militaires indiens. Vous n'habillez que les adultes, les enfants seront transportés dans des flightcases prévus à cet effet pour les cacher. Expliquez leur bien cela.

Lors de l'exercice, nous arriverons par la voie des airs, soit en hélico, soit en Twin-Otter sur la zone. Nous prendrons et neutraliseront, dans le cadre de l'exercice, la garnison au sol. Pendant ce temps, vous embarquerez nos objectifs et les caisses dans les hélicos. L'exercice terminé, tout le monde retourne à Lhassa où sera notre C17. On transfère tout le monde dans l'avion, on ferme et on libère les enfants. Retour immédiat sur New-Delhi. Fin de mission.

Des questions ?

- L'armement, mon colonel ?
- Les commandos qui feront l'exercice auront des munitions à blanc. Mais...car il y a un mais, vous serez tous en possession de deux chargeurs à balles réelles, juste au cas où. Ils seront identifiables, donc vous ne pourrez pas vous tromper. L'échelon précurseur, quant à lui, est équipé normalement en munitions réelles. Si cet échelon devait faire usage des ses armes, cela signifie, de facto, l'échec de la totalité de l'opération.

Je tiens à être tout à fait clair. Je ne veux ni blessé, ni mort sauf à protéger votre propre vie, et si cela arrive, vous aurez à le justifier. Et rappelez-vous : sous couvert d'un exercice, ce que vous avez à réaliser est bel et bien un opération clandestine. Voilà pourquoi vous êtes ici. Voilà pourquoi on a choisi les meilleurs. Vous êtes les meilleurs.
- Oui, mon colonel, entends-je crier par l'assemblée de combattants devant moi.
- Autre chose : je vous ai dit que je ne vous cacherai rien. Je ne suis pas colonel de l'Armée de l'Air Indienne. Je suis pilote de ligne civil. J'ai été pilote de chasse à un moment donné de ma vie. Alors, à vous tous, merci de me faire confiance pour cette opération.
- Garde à vous" crie un lieutenant. Tous les hommes répondent à l'ordre et attendent que je descende de l'estrade et quitte la pièce.

Karan s'approche de moi : "C'est la première fois que je vois un briefing avec autant de franchise mon colonel !
- J'envoie ces hommes en mission où ils vont risquer leur vie, et je ne suis pas leur chef. Je leur devais au moins ça, la franchise et l'honnêteté.
- En tout cas, je peux vous dire qu'ils vous respectent pour ce que vous leur avez dit.
- J'espère sincèrement que je n'aurai pas à le regretter. Nous n'avons pas droit à la moindre erreur. Il en résulterait un massacre.
- Vous le pensez sérieusement.
- Oui, et vous le savez très bien.
- Ne vous méprenez pas. Pour nous l'enjeu est aussi de taille. C'est une revanche sur ce qu'ils nous ont fait il y a quelques années. Et vous nous offrez la possibilité de le faire d'une manière élégante, sans victime et sans faire perdre la face aux Chinois au yeux du monde.
- Ouais. J'espère juste que ça va marcher."

Je retourne dans la maison pour retrouver Shanti. J'ai besoin, là, tout de suite, de son réconfort.

[Suite au prochain post]

[ Édité samedi 09 mai 2015 - 10:15:58 ]
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ATY020_Yves
lundi 11 mai 2015 - 01:51:09
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Membre enregistré #43
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[Suite de l'histoire]

Il est tard quand je rentre enfin dans la chambre rejoindre Shanti. Celle-ci m'attend dans une tenue très suggestive. La nuit devrait être torride, mais avant, je dois faire part de l'opération à Shanti. Sa réaction est telle que je m'y attendais :
"Comment ça ? Et tu ne m'as rien dit ? Depuis combien de temps tu montes ça ?
- Deux jours seulement, je ne pensais pas du tout à ce type de mission, je pensais à quelque chose de plus discret, en fait. Le capitaine m'a convaincu de monter cette...variante.
- Et le but final, c'est quoi ?
- Quelque chose qui devrait te faire plaisir. On les sort du Tibet, l'Inde leur offre l'hospitalité.
- Comment, balbutie-t-elle tout d'un coup émue, comment as-tu convaincu les autorités indiennes ?
- Je n'ai pas eu à le faire. Le capitaine s'en est chargé. Au fait, tu avais parlé de tes projets à Aruna ?
- Euh, plus ou moins, en restant très vague...
- Eh bien, ne cherche pas plus loin pour savoir qui a suggéré l'idée au capitaine...
- Non, c'est pas possible, pourquoi ?
- Pour te protéger. Pour éviter que tu ne t'exposes directement.
- Et bien sûr tu es d'accord avec ça ?
- Disons que je préfère faire les choses avec des moyens. Je les ai. Mais j'ai une grosse responsabilité. Celle de la vie de cinquante gars en plus des nôtres.
- Et moi, je fais quoi ? demande-t-elle inquiète que je la laisse ici, à Pithorgarh.
- Euuuh, tu viens, bien sûr !
- Ouiiiiii ! Super, merci mon amour ! Je vais revoir ma famille !
- Mais il y a une petite condition.
- Tout ce que tu veux, mon amour.
- Ok, demain, je te confie à un instructeur militaire, histoire d’acquérir quelques bases de terrain.
- D'accord. Pas de problème.
- Ce sera dur, je te préviens.
- J'assumerai, je ne me plaindrai pas. Je te remercie pour tout ce que tu fais. Et je ne saurai jamais comment te rendre tout ce que tu fais pour moi.
- Très simplement. A mon tour de te demander de ne jamais m'abandonner. Et ça commence par essayer de rester en vie.
- Je n'ai pas l'intention de me me mettre en danger inutilement, je tiens trop à toi et je suis trop heureuse avec toi."

Sur ces mots, elle se jette sur moi, m'embrasse. Quant à la suite de la soirée, il serait plus qu'indécent d'en parler ici.

[Suite au prochain post]

[ Édité lundi 11 mai 2015 - 01:52:52 ]
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ATY020_Yves
lundi 11 mai 2015 - 02:46:25
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[Suite de l'histoire]

Deux jours. Deux jours d'entrainement militaire intensifs pour ma douce et tendre. Elle souffre, je le vois, mais elle tient le coup sans se plaindre. Par contre son instructeur de tir est très content d'elle. Il souhaiterait même la recruter comme tireur d'élite. Mais là, en ce moment, à trois heures du matin, c'est une opération militaire d'envergure qui commence.

Le Globemaster est déjà chargé et les moteurs sont en route. Il ne reste que Shanti et moi à embarquer, ce que nous faisons.



Les portes se referment et nous roulons vers la piste trente deux. Il fait nuit noire dehors. Idéal pour cette opération clandestine.



Le C17 n'est pas à l'aise sur une piste aussi courte. Le pilote devra faire preuve d'adresse. Puis c'est la mise en puissance. Le cachalot s'ébroue lourdement et prend de la vitesse. Le pilote tire alors sur le manche et la lourde machine s'élève pour s'éloigner dans la nuit noire.



Après un passage verticale, nous prenons le cap de notre premier point de navigation. Cette fois, ça y est c'est parti. Et c'est ce que doivent se dire tous les types dans la soute de cet avion. Shanti me regarde, elle me tient la main en la serrant très fort. Elle sait, elle aussi, qu'elle pourrait ne pas revenir de cette mission.



Une heure de vol plus tard, nous approchons de Yalaicun, endroit où cinq des commandos, l'échelon précurseur, vont être parachutés pour avertir et préparer la famille de Shanti. Le pilote ouvre les portes latérales, tout le monde porte son masque pour pouvoir continuer à respirer. Les cinq soldats, lourdement équipés, s'approchent des ouvertures et attendent le signal de saut. Le rouge s'allume, les parachutistes sautent et les portes se referment. La mission est consommée.



Deux heures et demie se sont passées depuis notre décollage. Nous passons à la verticale de Lhassa afin de commencer l'approche proprement dite. Avec le relief alentour, ce n'est pas une descente classique. Si la procédure est bien documentée, elle n'est pas pour autant facile à réaliser avec ce type d'appareil un peu pataud tout de même.



Une fois établi sur l'ILS de la piste vingt sept, il ne reste plus qu'à surveiller la vitesse. Voir arriver un tel bestiau à Lhassa n'est pas chose courante, surtout lorsqu'il s'agit d'un avion indien.



De loin, le mastodonte pour ressembler à un A400M ou à un Antonov. Mais au fur et à mesure qu'il se rapproche, sa silhouette caractéristique ne laisse plus planer de doute quant au type d'appareil. L'équipage nous invite, moi et Shanti à les rejoindre pour l'atterrissage. Le privilège du grade...Le gigantisme de l'appareil se voit aussi dans le poste de pilotage.



Nous sommes en courte finale. En regardant l'anémomètre, je suis surpris par la faible vitesse pour un avion aussi lourd. Le gros bébé vole vraiment bien.



Le toucher se fait en douceur. De bons pilotes, les gars aux commandes. Et je comprends qu'ils forment une véritable équipe. Et c'est toujours efficace.



Puis nous roulons jusqu'au parking militaire qui nous est assigné. Nous pouvons y voir six hélicoptères Bell 412 stationnés juste à côté. Ce sont ceux que nous prête l'Armée chinoise pour l'exercice prévu.





Une fois les moteurs stoppés, les cinquante commandos, les pilotes, Shanti et moi-même quittons le bord. Les commandos se disposent en rang pour la revue protocolaire avec les chefs d'Etat-Major chinois. C'est le capitaine Nashri qui représente l'Inde, et malgré mon grade, je ne suis officiellement ici qu'en tant qu'observateur. Mon rôle sera de compter les points. Un représentant chinois fera de même. Si nos points de vue discordent, il y aura discussion. Nous remettrons nos rapports aux deux parties. Je serai aidé dans ma tâche par ma subalterne le lieutenant Shanti Shin Seng qui ne me quittera pas d'une semelle. Le chef d'Etat-Major est heureux d'accueillir sur son territoire une personne originaire de son peuple.

En la présentant ainsi, je protège Shanti. Elle est devenu VIP en terre chinoise et invitée donc. On ne touche pas à un invité sans conséquences diplomatiques sérieuses. Des guerres ont commencé comme ça.

Nous sommes maintenant au pied du mur. Dans vingt quatre heures, la seconde partie de notre mission battra son plein et dans soixante douze heures, tout au plus, nous serons de retour à New-Delhi...si tout se passe comme prévu.

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[ Édité lundi 11 mai 2015 - 03:16:23 ]
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ATY020_Yves
jeudi 14 mai 2015 - 16:07:08
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[Suite de l'histoire]

Minuit, heure locale. La répartition est faite pour chaque hélico. Les trois premiers hélicos auront huit commandos à bord y compris pilote et copilote, les trois derniers, sept commandos. Nous prendrons Shanti et moi le dernier appareil, accompagnés de cinq soldats.

Nous rappelons le capitaine et moi-même, les règles d'engagement en cas d'agression, ainsi que le plan de prise de la garnison de Yalaicun.

La tactique est de cerner le camp sans se faire repérer. Un groupe pénètre dans celui-ci et fait prisonnier le commandant de la garnison. Celle-ci sera alors neutralisée par les autres commandos restés à l'extérieur. Fin de l'exercice officiel.

Si tout se déroule comme prévu, cet exercice arrivera à son terme au bout d'une demi-heure tout au plus. La deuxième partie est plus délicate.

Une fois l'exercice terminé, on rembarque tout le monde en y intégrant nos extractions habillés comme les commandos. Les chinois ne sachant pas notre nombre exact, ils ne devraient pas s'apercevoir du subterfuge.

Tous les hélicos décollent, nous en dernier. Retour à Lhassa, en embarque tout le monde dans le C17 et on s'en va tranquillement via une route passant par le Népal.

Nos paras sur place ont pu nous contacter et nous assurer de la bonne marche de la préparation des personnes à extraire. Shanti a même appris que son grand-père était encore vivant, mais assez malade. Il sera soigné à New-Delhi. Des précautions particulières seront prises pour l’extraction.

Une heure trente du matin. Embarquement. Il fait nuit noire, nous portons tous des lunettes de vision nocturne.



Puis c'est le décollage en formation. Nous nous éleverons en dernier, Shanti et moi, dans l'hélico numéro six. N'étant pas habitué au vol en formation avec ce type d'appareil, je me tiendrai à bonne distance du reste de la formation. L'opération "EXTRACTION" commence réellement maintenant.



Quelques secondes de stationnaire et c'est le départ pour notre navigation. Chaque point a été rentré dans le GPS. Pas question de risquer d'accrocher le relief. Nous volerons au cent cinquante à une vitesse de quatre-vingt nœuds.



Le cheminement de cette première partie de navigation jusqu'à RKZ est délicate, les vallées sont étroites et le pilotage doit être précis. Nos lunettes se révèlent être un atout indispensable.



Nous arrivons près de RKZ. Le pilotage est si épuisant pour les pilotes qu'il est absolument nécessaire de se poser ne serait-ce que dix minutes, pour pouvoir relâcher l'attention de ceux-ci.

Nous approchons de la DZ et nous préparons à atterrir. Il y a un village assez important, pas loin. Nous ne nous en approcherons pas de façon à rester le plus discret possible.



Une fois posés, nous coupons immédiatement les moteurs pour faire le moins de bruit possible.
Shanti, qui me sert de copilote, et moi ne boudons pas pas le plaisir de poser pied à terre. C'est vrai que le pilotage dans ces conditions est particulièrement fatiguant.



Nous resterons sur cette position un quart d'heure. Il st deux heure trente du matin, heure locale.

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[ Édité jeudi 14 mai 2015 - 16:13:48 ]
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ATY022_Michel
vendredi 15 mai 2015 - 12:06:38
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Super la vision nocturne...
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ATY020_Yves
samedi 16 mai 2015 - 11:56:15
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Nous repartons à l'heure dite vers le site de l'opération, Yalaicun. Pour notre part nous nous poserons à quelques kilomètres avant d'arriver sur le village jusqu'à ce que les commandos neutralisent la garnison. Il fait encore nuit lorsque nous arrivons sur site. Shanti et moi atterrissons à l'endroit prévu. Nous coupons les moteurs et attendons le signal.



Quelques minutes plus tard, alors que le tout petit jour se pointe, nous entendons de fortes détonations. C'est le signal. Les grenades assourdissantes sont en train d'éclater, l'attaque a commencé. Moment de tension intense, celle du combat. Instinctivement, avant de mettre en route, Shanti m'embrasse comme si cela pouvait être la dernière fois. Je la sens fébrile et angoissée. Elle sait que tout va se jouer dans les minutes qui viennent. Nous décollons. Le chemin est rapidement parcouru et nous nous posons sur la zone assignée afin de récupérer la famille proche de Shanti. Les amis seront récupérés par les autres hélicos.



Dans le camp chinois, c'est la surprise totale. Les grenades assourdissantes et les fumigènes dans les baraquements ont pris la garnison au dépourvu. Pas le temps pour eux d'organiser la moindre résistance. Les Indiens sont d'une efficacité redoutable. Ils ont vraiment pris les meilleurs pour cette opération.





Pendant ce temps, nous embarquons tout notre petit monde. Le grand-père de Shanti se déplace avec difficulté. Cela ralentit l'installation à bord.



Une fois tout les passagers sécurisés, nous mettons les bouts fissa. Il ne s'agit pas que les Chinois s'aperçoivent de quelque chose maintenant, ce serait trop bête. L'opération arrive quasiment à son terme et nous sommes en passe de réussir. Rien ne doit empêcher cette réussite. Mais mieux encore, aucun coup de feu ne doit être tiré à balle réelle. Donc, on se dépêche !



Et le jour qui se pointe ! Il n'y a pas mieux pour se faire repérer. On s'éloigne du site vitesse grand V. Et le signal de fin de l'opération est donné. Les commandos et leurs précieuses cargaisons sont embarqués dans les hélicos. Les Chinois, pour le moment n'y ont vu que du feu.

Une heure plus tard, nous survolons le Tibet alors que le jour se lève. Cela rend la montagne encore plus belle sous cette lumière rasante. On voit la brume dans le fond des vallées. Nous apprenons par la radio que l'opération est un succès sur les deux plans : exercice et récupération. Nous nous sourions, Shanti et moi. Mais ce n'est pas tout à fait terminé. Nous sommes toujours en territoire "ennemi".



Nous sommes en approche de Lhassa, nous voyons enfin le bout de cette mission. La tension retombe un peu, mais nous restons vigilant.



Nous nous posons près du C17 afin de transférer nos précieux passagers au plus vite et en toute discrétion.



Le reste de l'équipe arrive un quart d'heure plus tard et c'est un ballet d'hélico auquel nous assistons.



Tout le monde monte à bord du Globemaster, nous sommes prêt à quitter le Tibet pour l'Inde où nous serons en sécurité. Nous expédions le protocole avec les Chinois, très impressionnés par l'exercice mené et qui avouent ne pas avoir été préparés à une telle attaque foudroyante. Nous les remercions de leur accueil et prenons congé.



Nous ne tardons pas, la procédure de mise en route est déjà en cours. Nous libérons les enfants qui étaient cachés jusque là dans les flightcases prévus à cet effet. Nous commençons tous à souffler un peu. Shanti à les larmes aux yeux de bonheur. Elle me serre la main si fort qu'elle me fait presque mal, mais je ne dis rien. Elle a droit aussi à cette part de joie.

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[ Édité samedi 16 mai 2015 - 12:26:51 ]
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ATY020_Yves
samedi 16 mai 2015 - 16:27:46
Dir-Tech

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Il n'est pas loin de huit heures quand le taxi s'ébroue pour la vingt sept. Nous avons hâte d'être en l'air. Ce sera le début de la sécurité. C'est chose faite dix minutes plus tard. Montée au trois cent cinquante. Ce niveau n'est pas choisi par hasard. Si les Chinois, par malheur, s'avisaient de nous balancer un ou deux de leurs chasseurs, tous les radars du monde les verraient et cela constituerait alors un acte de guerre. Les Chinois n'ont aucun intérêt à le faire, mais il y a des fous partout, et surtout, des gens qui les écoutent.

Nous passons la frontière sino-népalaise. C'est le soulagement pour tout le monde à bord. Les Chinois ne peuvent plus intervenir sans que cela soit pris pour intervention hostile. J'attends encore quelques minutes et je vais voir le capitaine Nashri : "Bilan, capitaine ? lui demandai-je.
- Réussite totale. Pas de mort, pas de blessé et surtout, les Chinois ne se sont rendus-compte de rien. Et nous avons pu extraire toutes les personnes prévues. Le coup des flightcases, c'est un coup de génie.
- Merci capitaine. Ma mission s'arrête donc ici. Je vous suis redevable pour cette opération.
- Yves, nous ne m'êtes redevable de rien. L'Armée Indienne vous dois à vous, au contraire, une bien fière chandelle. Nous avons battu le Chinois sur leur terrain, et selon nos règles. Nous n'y étions jamais parvenu.
- Il faudrait que je remercie vos hommes.
- Ce sera un honneur pour eux et pour nous."




Sans faire dans le détail, je prononce une allocution qui me permets de saluer le professionnalisme et le dévouement de ces hommes. Je leur fait part aussi de la fin de ma propre mission. A la fin de ce discours, quoiqu'attachés sur leur sièges, ceux-ci me saluent de la façon la plus solennelle que leur position permet.

C'est à ce moment là, pur hasard, que nous passons verticale Katmandou, à peine visible dans l'épaisse brume. J'ai forcément une pensée pour les victimes de cette catastrophe terrible qu'ils subissent.



Et justement, Shanti me tire par la manche, un peu comme une gamine :"Que vont devenir ma famille, maintenant ? me demande-t-elle doucement. Je retrace la question au capitaine.
- Pas d'inquiétude, ils seront pris en charge par les autorités indiennes qui subviendra à tous leurs besoins pendant au moins deux ans, histoire qu'ils puissent s'organiser. Ils adopteront la double nationalité tibétaine et indienne afin qu'il ne perdent pas leur identité."

Shanti est rassuré. Mais le temps passe et nous sommes en approche de New-Delhi.



Nous toucherons le sol indien à dix heures dix du matin, scellant ainsi définitivement la fin de l'opération dans sa partie militaire, en tout cas.





Tout le monde peut enfin se relâcher, et laisser complètement retomber la pression. C'est là que moi je me demande ce qu'est devenu Aruna, Pierre et Jacques restés à l'origine à Pitorgarh. J'ai la réponse par le capitaine qui leur a dit de filer à New-Delhi dès notre départ. Donc ils sont ici. Bonne nouvelle. Nous arrivons au parking et donc au terme de cette aventure de fous.







Une fois les portes ouvertes, je ne suis pas fâché de poser le pied sur un sol "ami". Shanti non plus d'ailleurs. C'est aussi là qu'elle commence à appréhender la suite, en ce qui nous concerne tous les deux. Elle sait qu'elle va avoir des adieux douloureux à faire, quelque soit son choix.

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ATY020_Yves
samedi 16 mai 2015 - 17:52:30
Dir-Tech

Membre enregistré #43
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[Suite de l'histoire]

Nous nous reposons, Shanti et moi, dans notre chambre d'hôtel, au Hilton. Pour moi, la boucle et bouclée. Mais pour Shanti, c'est une lourde réflexion qui commence :"Shanti, mon amour, il va falloir faire un choix difficile pour toi : je dois repartir pour la France. Les deux 737 doivent être rapatriés, maintenant. Jacques et Pierre s'occupent du GABU, je m'occuperai du GASM. Ma question est simple : veux-tu être ma copilote pour ces vols et pour tout le reste de ta vie avec moi ?".

Shanti n'ose me regarder dans les yeux, de peur que je n'y vois son profond trouble. Elle pensait avoir un peu plus de temps, ou mieux, ne pas avoir à choisir. Je vois bien que son amour pour moi est non seulement sincère, mais intense, plein et entier. Laisser sa famille ici sera un déchirement, elle en est consciente. Elle hésite puis balbutie les yeux pleins de larmes :
"Je veux parler à ma famille avant de te donner ma réponse. Je dois la voir seule. Je suis désolée. C'est trop dur et j'ai vraiment besoin d'un conseil.
- Ma chérie, c'est normal, c'est une décision qui engage ta vie. Cela ne me gêne pas, bien au contraire. Tu ne peux pas prendre cette décision à la légère. Va voir ta famille, et parle-leur. Ne leur cache rien. Alors, ils pourront t'aider de manière éclairée."

Deux heures plus tard, après s'être reposée un peu, Shanti s'en va dans la partie de l'hôtel où est logée provisoirement sa famille. Et là, chose assez inhabituelle chez moi, j'angoisse. Et si elle décidait de rester ici en Inde ? A cette idée, j'en ai mal au ventre, ma gorge se serre. Bref je me sens mal, très mal.

Une heure, une heure qu'elle est sortie de la chambre et moi je tourne en rond en me posant mille et une questions, dont je n'ai pas les réponses, bien sûr. J'ouvre le minibar commence à prendre une fiole d'un alcool quelconque, m'apprête à le décapsuler, mais le professionnalisme revient au galop : pas d'alcool avant les vols ! Je repose la flasque dans le frigo du minibar avec violence, de rage. Je recommence à tourner en rond. Cela dure ainsi pendant encore une bonne demi-heure. Je commence à désespérer. Plus le temps passe et plus je me dis qu'elle va choisir de rester ici. Je finis presque par me résigner à cette idée. Puis dans la seconde qui suit, je me dis que non, ce que nous avons vécu est trop fort, elle me suivra. Et la seconde suivante encore, je lui trouve mille arguments pour qu'elle veuille rester ici. C'est à devenir fou. Je vis un calvaire. Et là, je me reprends, je me dis :"Hé, ho ! C'est toi qui lui imposes ce choix ! Si tu avais à faire un tel choix, tu pourrais dire que tu vis un calvaire, mais là, c'est Shanti qui le vit, alors tu te calmes, ok ?". Bon, me gifler de la sorte n'enlève pas mon angoisse, mais cela a le mérite de recentrer le débat, comme on dit.

Deux heures ont passé depuis le départ de Shanti, lorsque celle-ci réapparait dans l'encadrement de la porte qu'elle referme doucement, derrière elle. Puis, n'y tenant plus, elle se jette à mon cou et s'effondre en larmes : "Emmène-moi, emmène-moi avec toi et ne me laisse jamais repartir sans toi, et si un jour, j'ai un coup de cafard, ne me laisse pas te quitter. Gifle-moi, bats-moi, punis-moi, aime-moi, mais ne me laisses pas m'éloigner de toi. Jamais."

Que puis-je faire d'autre que de la serrer dans mes bras de la manière la plus amoureuse possible, en réponse à cette réaction aussi entière et sincère :"D'accord, Shanti, je t'emmène avec moi et oui, je veux que tu restes avec moi aussi longtemps que nous serons heureux ensemble."

Elle pleure plus fort encore à ces mots. Elle pleure de joie, de libération aussi, ajoutés au relâchement du stress accumulés de ces derniers jours. Elle s'abandonne complètement, me couvre de baisers tendres à n'en plus finir, puis se blottit comme une enfant perdue dans mes bras. C'est sa manière de m'appeler au secours tant les sentiments et l'émotion la submergent. Je l'entraine et l'allonge sur le lit recouvert d'une couverture rouge et or. Alors, nous faisons l'amour, longtemps, passionnément, avant de nous endormir d'épuisement l'un et l'autre et surtout, l'un contre l'autre.

Le départ pour le retour en France est prévu pour demain soir. Nous profiterons du temps qui nous reste à New-Delhi pour visiter et faire un peu de shopping. Nous passerons aussi un peu de temps ensemble avec la famille de Shanti. Elle voudrait que j'apprenne à les connaître. C'est pour elle un cadeau qu'elle me fait et un honneur pour sa famille. J'accède à sa demande de bon cœur, tellement je la vois heureuse de cela.

Ainsi se termine mon aventure, ou plutôt, maintenant, notre aventure au Népal.

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[ Édité dimanche 17 mai 2015 - 00:11:28 ]
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ATY020_Yves
samedi 16 mai 2015 - 18:31:05
Dir-Tech

Membre enregistré #43
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[EPILOGUE]

La route de retour est strictement la même qu'à l'aller. Monotone et sans grand intérêt. Seules les escales offrent à Shanti et à moi l'occasion de nous prouver notre amour mutuel, dans une atmosphère apaisée. Nous faisons aussi le bilan de toute cette aventure, Ô combien riche en rebondissements, en stress aussi, mais surtout en émotions.

Etonnamment, je n'ai pas le cafard du pays et rentrer en France ne me rend pas plus enthousiaste que cela. C'est chez moi, c'est tout. Rien de plus, rien de moins. Par contre, j'ai l'impression d'avoir perdu quelque chose en quittant l'Asie. Des amis, de simples rencontres, peut être une famille aussi, ou en tout cas des gens qui auraient pu le devenir. Shanti n'est pas aveugle, elle se rend compte de ma nostalgie. Elle me prend dans ses bras : "Nous y retournerons, hein ? me demande-t-elle.
- Oui, Shanti, nous y retournerons...Pour sûr, nous y retournerons."

Elle se serre contre moi, et me pose un doux baiser sur mes lèvres. Notre aventure au Népal est terminée, certes, mais une autre commence, et elle promet d'être douce, très douce...

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FIN DE L'HISTOIRE
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