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Aventures au Népal
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Modérateurs:ATY001_Jacques, ATY002_Christian, ATY020_Yves, ATY029_Michel, com_press, ATY017_Yoann
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ATY020_Yves
mercredi 10 juin 2015 - 14:46:15
Dir-Tech

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[Aventures...la suite]

L'après-midi, nous nous rendons effectivement à la plage. Shanti s'étonne du monde qu'il y a en train de bronzer sous les parasols :

"Ces gens ne travaillent pas ? me demande-t-elle.
- Euh, l'organisation du travail en France est un peu compliquée. Bref, il y a pas mal de jour de repos. Les gens en profitent pour faire autre chose, comme aller à la plage...
- Eh ben ! Il y a un grosse révolution à faire au Népal !"

Je suis mort de rire à cette réflexion. Mais les deux jeunes femmes ne se font pas prier pour squatter deux transats et profiter du soleil.

Pour ma part, je prétexte un petite course en ville pour m'éclipser discrètement.



En fait de course, je file à Mandelieu pour tenter de louer un hélico, ce que je parviens à faire sans trop de difficulté, mais moyennant le prix. Un EC135 sera donc à ma disposition durant les prochaines vingt-quatre heures. Encore deux ou trois coup de fil à passer pour finaliser ma petite escapade dans le milieu de la jetset. J'ai de la chance. Un vieux copain, que j'appelle sans grand espoir est parfaitement disposé à nous faire entrer partout où nous le souhaiterions. Il se propose même d'être notre guide et notre laissez-passer sur place.
Cela va bien me faciliter les choses. Mon plan se met en place à merveille.



Bon, ceci étant fait, je retourne à la plage retrouver tout mon petit monde, sans oublier de ramener un petit quelque chose pour Shanti, histoire de justifier ma soi-disante course.

L'après-midi avance rapidement entre baignade et bains de soleil. Même Karan apprécie ce moment de pure détente où on peut oublier pour un temps les affres du quotidien.

Je propose une liste courte de restos où nous pourrions dîner ce soir. Comment ne pas choisir un spécialiste des fruits de mer en ces lieux. Ainsi donc, ce sera le "Restaurant de la Croisette", un lieu côté et donc pas à la portée de toutes les bourses. Je préviens les autres que je m'abstiendrai de boire ce soir en raison des vols à venir. Aucune objection ne se fait entendre et tous saluent l'abnégation dont je fais preuve, tant la tentation pourrait être forte. Mais piloter un hélico bourré...c'est pas top ! Bien entendu, je ne dis rien de tout ça aux autres.

Le dîner est un vrai régal pour tous et le dessert est le bon moment pour proposer ma petite surprise, qui est acceptée avec joie et enthousiasme.

C'est le crépuscule quand nous décollons de Cannes pour Monaco, car c'est là que nous allons.



Nous suivons une route à basse altitude (500 ft) pour ne pas gêner les approches de Nice que nous apercevons sur notre gauche. L'itinéraire est imposé strictement.



L'approche à Monaco est coton ! La plateforme dispose de sept emplacements mais ça ne veut pas dire qu'elle soit grande pour autant. Il faut viser juste et avoir un pilotage très précis. Ne se pose pas qui veut à Monaco.



Une fois posé, Alain, le copain contacté plus tôt dans la journée nous attend pour nous guider et nous faire entrer dans des lieux réservés. Pour l'hélico, il me dit de ne pas m'inquiéter, la surveillance de l'héliport est quasiment militaire. Cela me rassure, la caution versée pour la location est proprement exorbitante !



Alain commence par nous emmener dans une boîte de nuit. Il tient à nous présenter à certains de ses amis. Et quels amis ! Jean Dujardin est présent, mais aussi la sublime Natalie Portman. C'est bien la première fois que je les rencontre en char et en os. Shanti, Karan et Aruna n'en reviennent pas. Nous restons dans cet endroit une petite heure et nous la quittons vers minuit pour un autre endroit plus discret encore et moins bruyant. Il s'agit d'un loft où là aussi nous rencontrons des personnes célèbres, mais aussi de richissimes hommes d'affaire, dont un armateur grec. Ce dernier a justement l'un des ses bateaux de croisière au large de Monaco. Il passe un petit coup de téléphone et nous invite à bord de celui-ci où nous sommes d'ores et déjà attendus. L'idée est tentante. Je regarde mes compagnons et décidons d'accepter l'invitation. Cela tombe bien, ledit armateur souhaiterait profiter du moyen de transport. Nous ne saurions refuser.

C'est ainsi que nous retournons à l'héliport et nous décollons pour le bateau en question.

A vrai dire, je m'attendais à un yacht, même grand, mais certainement pas à ce que je vois sous mes yeux ébahis. L'armateur est hilare en voyant ma tête. Et pour cause !



Il s'agit d'un véritable paquebot de croisière pouvant embarquer presque deux mille personnes à son bord !
L'hélipad est à la proue du navire. Cela va être sportif de s'y poser. L'armateur me dit de me détendre et qu'il ne s'offusquera pas si je m'y reprends à plusieurs fois. Je décide de faire une approche en douceur, c'est impressionnant de se poser là-dessus. Heureusement, la mer est étale, le navire ne bouge absolument pas. Cela me facilite un peu les choses.



Bon, je pose en douceur du premier coup. L'armateur est admiratif. Il nous invite à quitter l'hélico et à le suivre dans ce navire qui pourrait être une ville à lui tout seul.



En rejoignant les différents ponts du bateau, je me rends compte du gigantisme de celui-ci. Les quelques bateaux de plaisance qui s'approche du navire sont des moustiques à côté du Voyageur 1, puisque tel est son nom. Ce nom a été choisi en hommage au satellite parti explorer le système solaire il y a presque trente ans maintenant.



Je monte avec Shanti sur le pont supérieur et nous faisons face à la baie de Monaco.

"Merci pour cette soirée magnifique, mon amour, c'est un moment que je n'oublierai jamais, me dit-elle.
- Et il y en aura beaucoup d'autres, je t'aime, Shanti."

En guise de réponse, elle m'embrasse tendrement et amoureusement. Nous nous enlaçons ainsi, face à la ville de Monaco, sur un bateau immense, invités par un milliardaire un peu fou et nous avons l'impression que le temps s'est arrêté. Moment magique, improbable et presque surréaliste. Non, juste un petit moment de bonheur. N'est-ce pas pour cela que l'on vit ?



[Suite au prochain post]







[ Édité mercredi 10 juin 2015 - 14:52:55 ]
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ATY020_Yves
mercredi 17 juin 2015 - 13:52:32
Dir-Tech

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[Aventure....la suite]

Ce n'est qu'au petit matin que nous quittons le Voyageur 1. La brume est à peine levée. Nous embarquons dans l'hélico resté à la proue du bateau. je dois théoriquement le rendre dans l'après-midi.



Nous décollons et nous nous éloignons de ce magnifique bateau sur lequel nous avons passés des moments inoubliables, Shanti et moi. Aruna et Karan ne sont pas en reste non plus. Notre hôte nous a accueilli sur son navire comme des nababs. Nous nous sommes promis de rester en contact lui et nous. Il a même envisagé un partenariat entre sa compagnie et Atlantic-Sky qui pourrait être fructueux pour les deux parties dans le cadre de l'organisation de voyages.





Sur la route, nous apercevons le "rocher" encore endormi, que nous laissons derrière nous. Là aussi, nous y avons fait quelques belles rencontres.



L'approche sur Cannes ne posera pas de souci vu le peu de trafic à cette heure matinale. Il est six heures du matin. Cela me laissera le temps pour préparer le PA31 pour Genève et dormir un peu.



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ATY020_Yves
mercredi 15 juillet 2015 - 16:43:29
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[Suite de l'histoire]

Quelques temps ont passés depuis notre escapade dans le Sud de la France. Nous sommes rentrés sur Bergerac pour poursuivre notre quotidien de lignards. Shanti a passé ses examens avec succès et a récupéré deux lignes au sein de la compagnie sur JetStream. Elle prend des nouvelles de sa famille et surtout de son père régulièrement. Elle est heureuse de la tournure que prend sa vie et me le montre tous les jours. Je dois dire que je ne suis pas malheureux non plus. Il m'arrive de voler avec elle occasionnellement, mais c'est mieux qu'elle fasse son chemin professionnel par elle-même. Ainsi, elle ne m'est redevable de rien et m'aime pour ce que je suis et non pour ce qu'elle pourrait me devoir. Notre relation n'en est que plus saine.

Nous sommes régulièrement invités par les amis et les connaissances dans des cocktails ou soirées mondaines. Nous y faisons parfois de belles rencontres, ou des retrouvailles inattendues.

C'est durant l'une de ces soirées que j'ai la surprise d'y retrouver un homme que je n'avais pas vu depuis plus de vingt ans. L'amiral Dambert. Je me souviens, lorsque j'étais encore militaire actif, qu'avec les collègues, on avait une petite phrase pour avertir qu'il état sur la base : "Messieurs, il y aura de la fourme d'Ambert au repas de midi !". On savait ainsi qu'il était présent dans l'unité. Bref, le voir dans cette soirée n'est certes pas dû au hasard. Quelqu'un l'a invité dans un but précis. Dambert est un homme discret, attachés à ces hommes, exigeant, mais sachant faire la part des choses. Mais il a aussi un sacré caractère et il ne faut pas aller le chercher trop loin. Je vais à sa rencontre :
"Mes respect, Amiral !
- Bonsoir, me répond-il, je vous connais ? Pardon, je ne vous remets pas.
- Commandant Roillan, Amiral, enfin, ex-commandant, cela fait vingt ans que j'ai quitté l'armée.
- Mais oui, commandant ! ça y est, je me souviens, Orange, escadre stratégique, n'est-ce pas ?. Vous étiez un excellent pilote ! Que devenez-vous ?
- Je me suis reconverti dans la ligne civile.
- Installons-nous à une table que nous discutions un peu, voulez-vous ?
- Avec plaisir Amiral."

Et nous passons une partie de la soirée à nous raconter nos vies depuis cette époque et c'est au bout d'un moment que je vois une petite étincelle dans ses yeux. Et je n'aime pas ça, car cela veut dire qu'il a une idée derrière la tête. Et pour lui, une idée, c'est une mission, sans aucun doute !

"Dites-moi, Roillan, étant donné vos récentes aventures au Népal, est-ce que ça vous dirait de remettre le couvert, mais dans un tout autre registre ?
- Franchement, Amiral, j'aspire à un peu de paix. Je me contente de mon quotidien, même si un peu de piment ne me déplairait pas de temps en temps. Mais de là à retourner en mission opérationnelle...
- Quel dommage ! Vous seriez l'homme de la situation. Je vous ai un peu menti tout à l'heure. En fait je vous ai reconnu tout de suite, et je peux même vous dire que je suis venu pour vous rencontrer.
- Je savais bien que vous ne vous déplaciez jamais pour rien !
- En effet, Roillan. J'ai eu accès au dossier de l'affaire Sino-Indienne à laquelle vous avez participé, et même organisé, si j'ai bien compris. Je dois dire que vous m'épatez, mon garçon, et je suis fier de vous avoir eu sous mes ordres. Mais bon, je respecte votre décision.
- Je suis désolé, Amiral, et merci pour le compliment."

Je m'apprête à me lever pour rejoindre d'autres invités, mais Dambert me retient.
"Dites-moi, Roillan, que pensez-vous des cartels de la drogue ?
- Je crois que j'ai la même opinion que tout le monde. Il faudrait pouvoir les éliminer, mais ils sont trop puissant pour cela. Et les prises sont ridicules pour leur porter un coup significatif.
- Et si on vous donnait les moyens de porter ce coup ?
- Hum, je ne sais pas, mais c'est sûr que j'y réfléchirais.
- C'est exactement ce que je vous propose.
- Cela veut dire quoi, Amiral ?
- Bon, je ne peux pas encore vous donner de détails, mais vous savez que les cartels ont des moyens énormes en matière de transport. L'un de ces moyens est le sous-marin. Je ne parle pas de rafiot de pacotille, mais d'un SSN, un sous-marin d'attaque à propulsion nucléaire. Classe Los Angeles. Ce n'est pas rien.
- Et vous voulez faire quoi ?
- L'arraisonner et à défaut...
- Le couler ?
- C'est une éventualité à laquelle nous avons pensé.
- Qui ça, nous ?
- L'armée française est partie prenante, mais je dois taire les autres parties pour le moment. Je ne peux vous en dire plus sans un accord formel de votre part. Et bien entendu, tout ce que je viens de vous dire est TOP SECRET DEFENSE. Alors ?
- La réponse pour quand ?
- A vous de voir, mais le plus tôt possible.
- Je peux choisir avec qui je vole ?
- Sous réserve de vérification et de complément d'entrainement par nos soins, ça peut être possible.
- Je vais y réfléchir, Amiral.
- Merci, Roillan. Et je ne serai pas un ingrat.
- Bonsoir, Amiral, je sais où vous joindre."

Et je me lève enfin. Les idées se bousculent un petit peu dans ma tête. La cause me parait justifiée mais couler un sous-marin...c'est un poil excessif pour moi. Il faut que j'en parle avec Shanti, savoir ce qu'elle en pense. Il est hors de question de partir en mission sans elle. Elle a prouvé sa valeur en situation opérationnelle et je n'ai confiance qu'en elle. L'idéal serait de récupérer aussi Karan, mais ça, c'est une autre histoire et pas sûr que l'armée indienne souhaite le détacher pour un truc pareil.

[suite au prochain post]



[ Édité mercredi 15 juillet 2015 - 16:47:57 ]
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ATY020_Yves
jeudi 16 juillet 2015 - 03:16:47
Dir-Tech

Membre enregistré #43
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[Suite de l'histoire]

Je parle à Shanti de la proposition de l'Amiral Dambert :
"C'est pas du travail pour la police ou les douaniers, enfin quelque chose comme ça ?
- Ouais. C'est ce qui me fait hésiter. Quel est la couverture légale d'une telle opération. C'est être juge et exécuteur. Je ne suis pas chaud, lui réponds-je.
- C'est tentant, mon père lutte avec ses moyens mais porter un coup dur au trafiquants l'aiderait bien. Et un sous-marin, c'est plusieurs tonnes de drogue qui se baladent. Mais de là à couler un sous-marin, nucléaire qui plus est...
- Il faudrait pouvoir éviter ça !
- T'as une idée ?
- Pendant la seconde guerre mondiale, on grenadait les sous-marins un peu au pif. Peu de grenades étaient fatales mais si le sous-marin était proche d'une de celle-ci, ça secouait un brin et il était forcé de remonter. L'ennemi pouvait alors l'aborder au corps à corps.
- Ouais, mais un sous-marin, faut le trouver d'abord. Et même avec les moyens modernes, c'est pas gagné.
- Shanti, je te sens partante pour cette aventure !
- Oui, certes, foutre une baffe et ces p...n d'assassins de notre jeunesse me plait assez.
- J'appelle Dambert, je veux en savoir plus avant de prendre une décision. Et je te veux à mes côtés, sinon, je refuse d'y aller.
- T'es trop chou toi !" Et elle me pose aussi sec ses lèvres sur les miennes.

Rendez-vous avec l'amiral est pris sur la BA106 de Mérignac. Nous nous y rendons tous les deux. Une fois les formalités de sécurité accomplies, nous allons jusqu'au bureau de Dambert.
"Mes respects, Amiral. Je me permets de vous présenter Shanti Shin Seng, ma compagne et aussi ma copilote navigatrice. Je ne volerai pas sans elle.
- Au moins vous êtes direct ! Mais asseyez-vous, je vous en prie.
- Merci Amiral. On aimerait avoir un peu plus de précisions avant de prendre une décision ferme.
- Je peux comprendre ça. Bien. Nous savons de source sûre qu'un sous-marin en provenance de Colombie est en route vers les Etats-Unis. Ceux-ci ne veulent pas intervenir directement, alors, ils nous ont sollicité., en nous proposant leurs moyens. Leur constitution est plus rigide que la nôtre pour ce genre d'opération. D'un autre côté, nous ne voulons pas retomber dans le fiasco du Rainbow Warrior. Donc, nous ne pouvons agir directement nous non plus. Mais avec des "mercenaires", nous serions couverts. Et les mercenaires, c'est vous et quelques autres personnes triées sur le volet.
- Ouais. En cas de coup dur, personne n'est responsable et on nous laisse tomber, c'est ça ?
- Alors, écoutez-moi bien, Roillan. Je n'ai jamais laissé tomber mes hommes et ce ne sera pas avec vous que ça va commencer, c'est clair ?
- C'est clair, Amiral, mais ce n'est pas de vous que je doute, mais des gens qui vous commandent cette mission.
- Je vais vous révéler quelque chose. Sur cette opération, le patron ultime, c'est moi et j'ai carte blanche, donnée par le Président lui-même et en personne.
- Qui est au courant des détails ?
- Pour le moment, vous et moi, c'est tout. Les Américains nous assurent la logistique opérationnelle : avions, porte-avions, armement et soutien aérien uniquement. Trop risqué pour eux de rentrer dans la chaîne décisionnelle. Ils ne sont donc pas au courant des détails du plan. Et si vous avez des idées, alors n'hésitez pas à m'en faire part, si vous décidez de participer, bien sûr.
- J'ai plusieurs conditions à vous soumettre, Amiral.
- Je vous écoute.
- Je garde la main sur le processus tactique opérationnel, ça m'a plutôt bien réussi et je veux votre soutien inconditionnel. D'autre part, je choisi les hommes avec qui je travaille et ce sera une équipe restreinte en qui j'ai une confiance absolue. C'est non négociable. Ou vous acceptez, ou je m'en vais.
- Ah, ah, ah ! Vous ne changerez jamais, Roillan ! Mais c'est d'accord, je vous crois à la hauteur. Par contre, je vous impose un mois d'entrainement intensif sur différents appareils. Pour toute votre équipe navigante. Et ce n'est pas négociable non plus !"

Je regarde Shanti qui a déjà les yeux qui brillent. Elle sait que chaque aventure que nous vivons ensemble renforce notre amour, et c'est tout ce qu'elle souhaite.

"On signe où ? demandai-je.
- Nulle part, votre parole me suffit et cela évitera les indiscrétions. Rendez-vous dès demain sur l'aéroport de Bastia, une équipe vous y attendra. Au fait, les noms des gens que vous souhaitez ajouter à votre duo ?
- Vous allez avoir fort à faire pour les faire venir. Le Colonel Karan Nashri de l'armée de l'air indienne et sa femme Aruna. Lui est un excellent pilote et stratège et elle est aussi ingénieuse que futée. J'en aurai besoin pour l'organisation opérationnelle.
- Je m'en doutais, répond Dambert. Disons que j'ai commencé à tâter le terrain et quand ils ont su que je vous avais demandé de participer, ils ont accepté tout de suite. Je passe un coup de fil. Le Colonel et sa femme seront à Bastia en même temps que vous."

Je savais qu'il ne fallait pas sous-estimer Dambert. Il le prouve encore en devançant mes demandes. Il a toujours un coup d'avance sur moi. Et ça m'énerve ! Mais je le sais intègre et homme d'honneur. De toute façon, nous serons vite fixés. Même l'entrainement comporte des risques non négligeables. Surtout lorsqu'on commence à parler de porte-avions et de sous-marins...

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[ Édité jeudi 16 juillet 2015 - 03:23:56 ]
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ATY020_Yves
samedi 18 juillet 2015 - 13:13:00
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Membre enregistré #43
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[Suite de l'histoire]

Le lendemain, nous rejoignons l'aérodrome de Bergerac où nous attend un avion que nous connaissons bien, un Embraer A29B au couleurs d'entrainement de l'Armée de l'Air Française. Shanti a préparé la nav et nous nous équipons pour le départ vers Bastia. Nous y serons deux heures plus tard.

Effectivement, nous sommes attendus.
"Bonjour, monsieur Roillan, madame Shin Seng. J'espère que vous avez apprécié ce vol, ce sera votre dernier sur la terre ferme pendant un moment ! Je suis le capitaine Redart et je suis votre officier de liaison. En ce qui vous concerne, vous êtes tous les deux intégrés dans la Marine Française avec respectivement les grades de commandant et de capitaine. Vous prendrez vos uniformes sur le bateau.
- Euh, quel bateau ? m'enquis-je
- Celui-là." Il pointe du doigt un bâtiment au large que l'on voit à peine. Mais il ne fait aucun doute que c'est un porte-avions. Et pas n'importe le quel, puisqu'il s'agit rien moins que du Nimitz en escale dans nos eaux territoriales. Shanti en reste bouche bée.
"D'accord ! et c'est quoi le programme ? fais-je.
- Cours au sol et entrainement appontage sur trois ou quatre type d'appareils différents. Vous avez un mois pour vous mettre à niveau tous les deux, en tant que pilote et navigateur à tour de rôle. Le détails de l'entrainement vous serons donnés à bord par un officier américain parlant parfaitement la langue de molière. D'ailleurs, j'entends votre taxi qui arrive.
- Pardon, capitaine, mais je ne vois point le colonel Nashri.
- Vous le récupèrerez dans un mois à Naples sur l'Ike. Son entrainement se fera là-bas, pendant le vôtre ici. Votre taxi est en train de se poser, ce n'est pas de tout confort, mais il fait son boulot.
- Eh beh, ça commence bien !"



Le ST2 Tracker Turbo de chez Grumann arrive tranquillement au parking. C'est un avion destiné à la lutte anti sous-marine. Il est bourré d'électronique de détection. Il peut aussi transporter des sonars flottant ou une torpille largable en vol.



Quand on est à bord d'un sous-marin et que votre officier sonar vous alerte sur la proximité d'un tel avion, la tension monte significativement à bord. La seule parade, le silence absolu. Et ça ne marche pas à tous les coups.

Nous prenons nos paquetages dans l'Embraer et rejoignons le Tracker pour un truc que je m'étais promis de ne pas faire depuis mon départ de l'Armée : retourner en mission opérationnelle. Mon erreur ? Avoir remis un doigt dans l'engrenage au Népal, et pire, entrainer avec moi la personne à laquelle je tiens le plus au monde. C'est de la folie, je le sais et elle va s'en rendre compte assez vite aussi.

[Suite au prochain post]

[ Édité samedi 18 juillet 2015 - 13:15:09 ]
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ATY020_Yves
samedi 18 juillet 2015 - 20:39:03
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[Suite de l'histoire]

Quand on a jamais subi ça, c'est toujours un peu dur la première fois. Non, je ne parle pas de sexe, mais d'appontage. La décélération est telle que vous êtes retenu par vos bretelles et heureusement car vous iriez vous fracasser contre le tableau de bord. Shanti a eu un peu mal à la poitrine à cause du harnais mal ajusté. Faut dire qu'elle ne s'attendait pas à ça. La voilà prévenue.

Nous sommes accueillis à bord du Nimitz par le Air Boss, le colonel Robert Dwight qui nous conduit auprès du commandant du navire, le pacha, comme on l'appelle. Nous nous présentons donc à l'amiral Cross. Celui-ci nous salue puis nous regarde :

"Et alors, n'êtes pas encore en tenue ? Sachez, jeunes gens que sur mon bateau on ne plaisante pas avec la discipline ! Conduisez-les au fourrier, Boss, qu'on leur donne leur équipement. Les cours commencent dans une heure. Ne soyez pas en retard.
- A vos ordres Amiral ! lançais-je.
- Bienvenue à tous les deux sur le Nimitz. Rompez !"

Et ce sera la seule parole aimable de cette homme durant notre court séjour à bord. Il faut dire que nous ne le verrons pas beaucoup, hormis pour nous remonter les bretelles de temps en temps.

Une fois notre équipement militaire récupéré, nous filons en salle de cours. On nous y explique en long en large et en travers toutes les procédures de catapultage et d'appontage. La mise en pratique se fera sur ST2 pour commencer. C'est un avion pas trop rapide, très adapté pour se faire la main sans trop prendre de risques. D'habitude, la première partie de la formation d'appontage se fait sur piste en dur à terre. Mais Dambert en a visiblement décidé autrement.

Le début d'après-midi est chaud lorsque nous pointons notre nez sur le pont d'envol. Je mesure le gigantisme de ce porte-avions.



Notre zinc est sur l'ascenseur prêt à être mis en service pour notre entrainement. Nous volerons ensemble, Shanti et moi. Nous piloterons à tour de rôle. Nous montons à bord, nous sanglons solidement, cette fois, en prévision du catapultage.



Puis, c'est la mise en route moteur, l'alignement sur la catapulte, le déploiement des ailes. Nous appliquons la procédure et je lève mon pouce pour signaler à l'officier de lancement que nous sommes prêt. Moteur plein gaz et c'est parti avec six G dans le buffet. Je supporte, Shanti accuse le coup, mais ça va.



Le tour de piste, si on peut appeler ça comme ça, est classique. Par contre la finale doit se faire avec une grande précision sous peine de ne pas accrocher le câble ou de se payer le pont ! Je m'applique pour cette première approche. C'est pas trop mal pour une première fois, mais l'instructeur me prévient qu'avec un jet, je serais allé au tas. Bon. Dont acte. Il va falloir tout donner pour réussir cette formation.







L'après-midi se terminera épuisé, lessivé par la tension nerveuse que demande un tel exercice. Pour ma navigatrice et copilote, c'est pareil, elle est vidée, même si elle s'est mieux débrouillé que moi. Décidément, cette petite est un as du manche. L'élève a dépassé le maître. Tant mieux. Cela lui sauvera peut-être la vie un jour. D'ailleurs, pour le coup, je sens qu'une petite compétition s'est installé entre nous. Au vu des circonstances, ce n'est peut-être pas un mal.

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[ Édité dimanche 19 juillet 2015 - 11:28:51 ]
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ATY025_Fredo
dimanche 19 juillet 2015 - 18:04:33
Fredo

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Et bien si seulement les formations dans l'armee francaise etaient si bien huilees ca se saurait !!!!!
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ATY020_Yves
samedi 25 juillet 2015 - 18:56:19
Dir-Tech

Membre enregistré #43
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[Suite de l'histoire]

Cette journée a commencé comme toutes les autres depuis quinze jours. Cours au sol le matin pour être sûr que nous connaissions les appareils sur lesquels on vole puis entrainement catapultage et appontage l'après-midi. A raison de dix appontages par jour dans toutes conditions, c'est dans un état d'épuisement physique et mental que nous terminerons le mois à ce rythme. Et comme si cela ne suffisait pas, Dambert se pointe sur le Nimitz et nous convoque tous les deux dans son bureau.

"Bon, j'ai de très bons rapports sur votre progression. J'en suis heureux. D'autant que je vais ajouter un appareil à la liste de ceux que vous pilotez déjà, juste au cas où on en aurait besoin.
- Si vous vouliez nous tuer, il y a des méthodes plus simple quand même !
- En fait, on a un petit problème : le transfert. Lorsque sera venu le moment, il faudra être sur les lieux rapidement sous peine de rater le rendez-vous avec le sous-marin visé. Il risque de nous échapper et c'est la seule occasion qu'on aura de l'arrêter. Or le seul moyen rapide que je connaisse, c'est l'intercepteur. J'avais le choix entre trois appareils : le Rafale, un fleuron de nos industries, mais on a pas envie que les Américains connaissent tous nos secrets de fabrication. Le F14D Tomcat, biplace efficace embarqué, mais pointu à piloter. Enfin le F18, embarqué lui aussi, mais monoplace.
- Et tout ça pour un simple transfert ?
- Oui mais de plus de deux milles milles nautiques. Car votre point de départ opérationnel est Papeete. Le Charles de Gaulle sera sur zone à cinq cent nautiques d'Hawaï. Mais les Américains ont lourdement insisté pour que le départ de l'opération se fasse en territoire français.
- Bon soit, mais ni Shanti, ni moi ne sommes qualifiés sur aucun de ces appareils ! Et pour le commandant Nashri, c'est idem.
- Pour Nashri, il est déjà qualifié F18 mais c'est vous priver de sa femme, puisque le F18 est monoplace. D'autre part se pose la question de l'autonomie. Seul le F14D et le F18, avec les réservoirs supplémentaires ont cette autonomie.
- Et le choix final ? demandai-je.
- C'est là que les choses risquent de ne pas vous plaire. Le capitaine Shin Seng commence dès aujourd'hui son entrainement sur Tomcat. Vous vous serez en charge d'un Hornet.
- Pourquoi le Tomcat ?
- C'est un biplace. C'est elle qui transportera madame Nashri à son bord."

Je regarde Shanti qui est paniquée à l'idée de piloter cet avion mythique. Elle n'a jamais piloté d'avion de chasse, ni de près, ni de loin. Et sa dernière expérience en entrainement opérationnel lui a laissé un souvenir cuisant. Et avoir les commandes en ayant charge d'âme à bord la bouleverse complètement. Elle m'appelle au secours de ses yeux. Je lui fais un signe d'encouragement et de confiance. Dambert continue :

"Vous ferez tous les deux l'entrainement sur les deux types d'appareil. Avec instructeur d'abord, puis en solo et enfin, pour le F14 avec vous et le capitaine comme pilote à tour de rôle. Je veux que vous maitrisiez ces avions comme si vous étiez nés avec ! Ce sera tout pour aujourd'hui. Rompez !"

Nous quittons le bureau de Dambert sans dire mot, ni l'un, ni l'autre, mais nous nous empressons de rejoindre notre cabine. A peine ai-je refermé la porte que Shanti explose :
"Jamais je vais y arriver, crie-t-elle, apprendre dix ans de métier en quinze jours, l'amiral est fou à lier !
- Je crois au contraire qu'il sait parfaitement ce qu'il fait, réponds-je calmement. Il a vu tes capacités à t'adapter, et il en profite et en plus, il te pousse dans tes retranchements, il t'oblige à te dépasser. A toi de voir...
- Je ne suis pas prête pour ça !
- Le problème, n'est pas de savoir si tu es prête, mais de savoir si tu as envie de le faire.
- L'occasion de piloter ces engins est unique. Donc oui, j'ai envie, mais en suis-je capable ?"
Je la regarde, la prends par les épaules et la tiens fermement :
"Je ne doute aucunement de tes capacités. Tu y arriveras, tu es née avec un manche dans les mains. Tu es douée, plus que moi, même. Je te confierais ma vie sans hésiter. La seule personne contre qui il faut que tu te battes, c'est toi-même.
- Ouf ! si tu le dis...
- Fais-toi un peu confiance, je t'aime...
- Moi aussi, ma cela suffira-t-il...
- Tu le sauras vite..."

A ce moment là, nous entendons les haut-parleurs du Nimitz :
"Le commandant Roillan et le capitaine Shin Seng sont attendus sur le pont immédiatement et en tenue de vol."
Bon, ça, c'est un ordre auquel on désobéit pas. Juste le temps d'enfiler la combinaison et nous voilà à nouveau sur le pont d'envol du Nimitz, sous une brise légère et un soleil de plomb. Il fait trente huit degrés à l'ombre et ça ne fait pas cinq minutes que nous sommes là, que nous transpirons déjà sous nos tenues. Shanti me fait un signe :
"Faut que j'y aille !" et elle s'empresse de rentrer dans le bâtiment à la recherche de toilettes.
Elle revient, la mine un peu défaite et me souffle :"J'ai peur...
- Chht, lui dis-je, ça va aller, c'est moins violent que l'Embraer. Les accélérations sont plus intenses, mais plus progressives, tu souffriras bien moins."
C'est là que notre officier instructeur apparait. Le major Mac Lean parle un français parfait avec toutefois un léger accent.
"Pilotes, vous allez goûter à l'un des avions qui on fait la réputation de la NAVY. Le Grumann F14D Tomcat. C'est un chasseur multi-rôle capable de voler en super-croisière à mach un point quatre. Il n'est pas aussi difficile à piloter qu'on le dit, il faut juste un peu de...doigté, comme pour une femme, n'est ce pas capitaine ?
- Euh, oui, chef ! répond Shanti avec une malice non feinte.
- C'est bien que vous soyez d'accord car c'est vous qui commencez !
- A vos ordre, chef".

Sur l'ascenseur qui est en train d'arriver au niveau du pont d'envol trône, toutes ailes repliées, le F14D qui nous est destiné. Que la fête commence !

[Suite au prochain post]
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ATY020_Yves
dimanche 26 juillet 2015 - 22:13:39
Dir-Tech

Membre enregistré #43
Inscrit(e) le: mardi 06 mai 2008 - 00:48:45
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[Suite de l'histoire]

Le "Tracma" s'occupe de loger l'avion à son stationnement. Shanti suit son instructeur, non sans une certaine appréhension. S'ensuit un long briefing dans l'avion. Il lui explique notamment la conduite à tenir en cas de problème (procédure d'éjection), ce qui n'est pas pour rassurer mon petit bout de femme. Mais en bonne professionnelle, elle écoute et fait répéter lorsqu'elle a un doute. Elle pose des questions, bref, elle s'implique dans son boulot de pilote de F14.



Puis mise en route. Le Tomcat n'est pas un modèle de silence. Je mets mon casque sur les oreilles. La silhouette de l'avion est impressionnante, comparé aux autres intercepteurs embarqués, Rafale ou même F18, nettement plus petit. Le Grumann reste un avion dangereux pour un adversaire, même si ses systèmes embarqués datent un peu. Si l'avion a été popularisé avec le film "Top Gun", Francis Bergèse l'avait déjà retenu bien avant pour trois ou quatre de ses épisodes de Buck Danny. Ce n'est pas un hasard, d'autant qu'un équivalent russe existe : le Mig29 Fulcrum.

Mise en place de l'avion sur la catapulte et mise en puissance avec post-combustion. On ne peut plus parler sur le pont et on communique uniquement par geste.



Puis c'est le lancement dans un bruit de tonnerre. L'avion quitte le pont et affiche tout de suite une trajectoire de montée rapide. Le silence revient peu à peu sur le pont, j'enlève mes protections auditives juste à temps pour entendre le bang caractéristique du passage du mur du son.

Je ne sais pas comment se sent Shanti à ce moment précis, mais elle ne doit pas en mener large.



L'avion disparait de notre vue, mais nous l'entendons au loin. Les Corses aussi, je présume.
Nous le perdrons de vue une vingtaine de minutes avant de l'apercevoir à nouveau en approche du porte-avion. Là aussi, la silhouette du Tomcat est caractéristique avec ses ailes à géométrie variable.

Sachant que c'est Shanti qui tient les commandes, j'ai toujours une angoisse (à cause des sentiments que je lui porte et non à cause de son niveau de pilotage) lors d'un de ses appontages. Mais je dois dire qu'elle présente l'avion vraiment bien. Elle m'épate, cette fille. Je ne suis même pas sûr de faire aussi bien !





Elle accroche le deuxième brin (l'idéal est d'accrocher le troisième) et l'arrêt est brutal, l'avion étant relativement lourd et sachant que la courte finale se fait à cent cinquante nœuds pour un toucher à cent trente.

Une fois le crochet de queue remonté, elle amène tranquillement l'avion au parking.



Une fois tout stoppé, elle ne s'est pas encore dé-brêlée qu'elle pousse un cri de victoire. Certains sur le pont applaudissent et se rapprochent de l'avion pour la féliciter de son premier vol sur chasseur à réaction moderne. Son instructeur lève le pouce dans ma direction. Il est content. Et moi donc ! D'autant que ça va être à mon tour. Et j'avoue qu'en cet instant précis, j'envie mon ex jeune élève. Aujourd'hui, je peux la voir comme une équipière opérationnelle. Ce n'est vraiment pas pour me déplaire.

[Suite au prochain post]

[ Édité dimanche 26 juillet 2015 - 22:20:43 ]
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ATY020_Yves
lundi 27 juillet 2015 - 17:02:22
Dir-Tech

Membre enregistré #43
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[Suite de l'histoire]

C'est à mon tour de prendre les commandes du Tomcat, que je découvre aussi. Cela fait un peu plus de vingt ans que je n'ai pas posé mes fesses dans un avion de chasse moderne. Avant de monter, j'inspecte l'avion avec mon instructeur, et en profite pour lui poser un certain nombre de questions.

Il s'installe en premier en place de navigateur et je commence à monter sur les marchepieds de l'avion pour rejoindre ma place. Le coup d’œil au poste de pilotage parle de lui-même. Il n'y a pas beaucoup de place, comme dans tous les chasseurs, mais cela me parait ergonomique.



La mise en route est sans histoire. Le roulage est précis et facilement dosable. Nous nous mettons en place sur la catapulte numéro deux. Procédure et c'est le coup de pied aux fesses à six G d'accélération vers un vitesse de cent quatre vingt nœuds qui grimpe très vite vers trois cent nœuds. Je réduis, rentre le train et les volets. L'aile à géométrie variable prend sa position de croisière lente. Nous filons vers l'île d'Elbe.

Mon instructeur me demande de pousser les manettes. Je m'exécute et je sens d'un coup l'accélération violente de la post-combustion à cinq étages. La barre des cinq cents nœuds est franchie en un rien de temps. Le mur du son est passé à un peu moins de six cent nœuds à l'altitude où nous sommes.

Différentes figures larges sont faites à cette vitesse, puis nous rentrons au bercail. Je suis encore en train de débriefer avec Mac Lean lorsque nous entendons un Hawkeye en approche du pont.



Son freinage se fera dans une gerbe de vapeur et de fumée de pneu mélangés.



Je descend du Tomcat pour aller rejoindre Shanti, restée sur le pont à m'observer. Elle n'a qu'une hâte, c'est de me raconter son vol. L'après-midi s'est bien avancée, il n'est pas loin de dix-huit heures. Le temps d'aller nous changer et de prendre une douche et il sera l'heure d'aller au mess du bord.

[suite au prochain post]

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